Vaillant estime qu’il « faut que tout le monde assume sa responsabilité de parents, d'éducateurs, d'élus locaux, de responsables d'association

« Ca n'est pas aider à la lutte contre l'insécurité que d'exploiter à des fins électorales ou politiciennes les problèmes rencontrés par les gens », a déclaré vendredi le ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, au lendemain du déplacement à Dreux (Eure-et-Loir) du président Jacques Chirac consacré à ce thème. «Nous voulons combattre l'insécurité, en rien nous ne voulons l'exploiter », a précisé sur Europe-1 M. Vaillant. La veille, Lionel Jospin avait tenu des propos similaires à l'occasion de sa visite à la Réunion. Le ministre de l'Intérieur a trouvé que « les déclarations du président (à Dreux, constituaient NDLR) plutôt un soutien. Quand il parle de proximité, les contrats locaux de sécurité (...) tous ces éléments ne me choquent absolument pas », a-t-il souligné. « Ca fait trois quatre ans que nous mettons en oeuvre ces contrats locaux de sécurité, depuis Villepinte », a ajouté M. Vaillant en se disant « heureux qu'on se rallie à cette analyse et à cette proposition » Les premiers chiffres communiqués au ministre « montrent que sur la voie publique, la délinquance baisse ». En revanche, a-t-il dit, « on note une montée de la délinquance sur les nouvelles formes de commerce, la nouvelle technologie, les portables qui fait que dans l'ensemble les statistiques sont préoccupantes ». Le gouvernement va poursuivre « cette politique de harcèlement de la délinquance, du crime quel que soit l'endroit où l'on se trouve en France », a ajouté Daniel Vaillant, tout en déclarant que la « police ne peut pas tout faire dans la société par rapport aux violences qui montent dans les familles dans les collèges ». Estimant que « la réponse ne peut pas être que policière », il a déclaré qu’il « faut que tout le monde assume sa responsabilité de parents, d'éducateurs, d'élus locaux, de responsables d'association: la société doit se mobiliser ». « La police paie un lourd tribut à l'insécurité elle-même, j'aimerais qu'on s'en rappelle un peu, qu'on arrête de critiquer sans arrêt la police », a conclu le ministre.

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